Église de la Miséricorde d’Esposende

siècle XVIe/XIXe
L’église et la Maison de la Miséricorde datent de 1579. L’édifice actuel est le résultat de la rénovation de 1893, la nouvelle église étant orientée du sud vers le nord. L’intérieur propose une esthétique de la Renaissance et le maître-autel a un intéressant bois sculpté baroque, surmonté d’un retable du XVIIe siècle, avec une toile représentant Notre-Dame de la Miséricorde. En 1621, l’autel de Notre-Dame de la Piété et l’autel du Christ existaient déjà, ce dernier dans la chapelle de Santo Cristo ou des Mareantes (navigateurs). Cette chapelle maniériste, richement ornée, est restée dans sa position d’origine. Le plafond est en voûtes à caissons, en bois sculpté polychrome, représentant les prophètes. L’autel, dont le cadre est la cité des hommes gardée par des anges et deux prophètes fondateurs, est entouré de retables et est présidé par une sculpture de Jésus sur la croix, le Bon Jésus des Navigateurs, avec Notre-Dame et Saint Jean l’évangéliste à ses pieds.
Immeuble d’intérêt public.

Emplacement

Esposende

Centrale de réservation

Horaire

hiver, tous les jours, 9 h-17 h.
Été, tous les jours, 9 h-19 h

Fêtes : Semaine Sainte. Jeudi saint, 15 h-24 h. Vendredi saint 9 h-24 h. (sur réservation)

Curiosités et légendes

Notre-Dame de la Miséricorde d’Esposende
Notre-Dame de la Miséricorde ou Mater Omnia « mère des hommes » apparaît au Portugal dès l’engagement de 1516, en tant que protectrice et sauveuse de l’humanité, représentée comme une reine dont l’étoffe abrite toutes les classes sociales. L’omophorion est l’attribut le plus emblématique de Notre-Dame de la Miséricorde.
Dans l’église de la Sainte Maison de la Miséricorde d’Esposende, il est représenté sur la toile qui surplombe le maître-autel, qui a été conservée et cachée pendant de nombreuses années, car elle représentait le Père éternel, avec la pyramide et l’œil, associés à la connaissance et à l’équilibre des pouvoirs naturels et surnaturels qui, au début du XXe siècle, ont été interdits pour avoir prétendument représenté la franc-maçonnerie. Ce détail qui met en valeur et distingue cette toile fait que, dans les années 90, elle a été replacée sur le maître-autel. Au centre, Notre-Dame, de bras ouverts, couvre de son étoffe tenue par des anges, un de chaque côté, les membres de la hiérarchie religieuse, à gauche du lecteur (pape, évêque, religieuse et moine) et, à sa droite, les membres de la hiérarchie militaire (roi, reine et chevaliers) ; aux pieds de Notre-Dame, deux mendiants représentent le peuple et sa souffrance.
En tant que curiosité et motif d’intérêt de cet ensemble architectural (Église de la Miséricorde et Chapelle des Navigateurs), signalons la Niche de la Pietà (Notre-Dame de la Piété) sur le côté ouest du maître-autel, une statue qui remonte au XVIe siècle (entre 1501-1525). Le visage exprime la douleur de la mère, avec son fils mort dans ses bras, une scène qui émeut les fidèles et tous ceux qui contemplent la scène.
Dans la chapelle des Navigateurs, avec des œuvres attribuées à l’école de Porto, se détache au centre le Christ crucifié, connu sous le nom de Bon Jésus de la Place ou Saint Christ, flanqué de Notre-Dame du Calvaire et de Saint Jean l’évangéliste. Sur le plafond en caissons, vous pourrez admirer les douze apôtres.